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Comment choisir ses plaques balistiques ?

Comment choisir ses plaques balistiques ?

Comment choisir ses plaques balistiques ? 

 

Une plaque balistique, à condition bien entendu que l’on veuille quelque chose de réellement sûr et efficace pour protéger sa vie et pas un jouet acheté sur des sites exotiques, c’est un investissement ! Surtout qu’il en faut deux ! Alors autant bien choisir tout de suite ! 

Dans cet article, on parle bien de plaques, pas des inserts souples comme peut les fournir en France le Ministère de l’Intérieur (même si la classification NIJ peut aussi leur être appliquée), et on ne parlera que des plaques dites « stand alone », c’est-à-dire qui s’utilisent seules, sans besoin de couches de protection supplémentaires. 

Commençons donc par le plus simple (mais pas toujours le plus connu), le choix de la bonne taille de plaque. Trop grand, c’est du poids inutile, trop petit cela devient dangereux. On parle bien entendu ici des plaques dites SAPI, le format le plus répandu dans le monde. Il existe quelques variations de coupes sur celles-ci, au niveau de la jonction des épaules, pour faciliter les mouvements par exemple des opérateurs amphibies, mais cela n’impacte pas cette règle générale quant à la taille. La plaque se porte centrée, sous les clavicules (pas la peine de la monter jusqu’au cou), et recouvre tout le torse pour protéger les poumons et le cœur. Latéralement, elle s’arrête à la limite des tétons, plus large, elle gênera les mouvements. 

Vient ensuite la question du poids et de la protection, car logiquement, plus cela protège, plus c’est lourd. Par conséquent, il n’est pas utile d’avoir une protection supérieure à ce dont on aura besoin et d’avoir sur les épaules un poids inutile, qui pourrait même devenir un handicap après de nombreuses heures à porter votre gilet. Fait intéressant, c’est très souvent son poids qui détermine le prix d’une plaque, plus que son niveau de protection en lui-même. En gros, plus c’est léger pour un niveau de protection donné, plus c’est cher… Bien sûr parce que c’est plus confortable, et que ça offre donc un immense avantage tactique, mais surtout parce que cela requiert une technologie et des matériaux d’un très haut niveau de technicité. 

On en vient donc à l’essentiel, le niveau de protection ! Il existe plusieurs normes, qui bien entendu ne se recoupent pas toujours (pourquoi faire simple…), mais la plus courante et la plus simple à comprendre est la norme américaine NIJ. Elle est délivrée après une série de tests prédéfinis, passés dans des laboratoires indépendants. 

Les plaques les plus répandues sont celles appartenant à toute la gamme des niveaux III. Le niveau II ne protégeant que des munitions les moins puissantes d’armes de poing. 

Le plus simple pour tout comprendre est de partir du tableau élaboré pour vous par La Brigade de l’Équipement, mais si on veut résumer : 

 - Le IIIA protège des calibres d’armes de point en général 

 - Le III inclus les précédents plus les 7.62x 39 et 5.56x45 standards 

 - Le III+ prend en compte les munitions d’AK russes et chinoises 

 - Le III++ protège des calibres plus importants comme le 7.62x 63 et X54-R, mais surtout du 5.56x45 dit « green tip » à pointe perforante. 

 -  Et le IIIX protège plus généralement des calibres précédents à pointe perforantes. 

 

Le niveau IV étant le maximum et protégeant en plus des plus gros calibres d’armes de précision ou du 30.06. Son poids est quoi qu’il arrive largement supérieur au IIIX, pour une protection assez proche. 

 

 

Si vous êtes arrivés jusqu’à cette étape de l’article, vous avez suffisamment d’informations pour choisir en fonction de votre besoin, mais aussi pour aborder un dernier aspect parfois très déroutant, à savoir celui du prix ! 

 

 

Pourquoi certaines plaques ont un niveau de protection inférieures mais sont plus chères qu’un niveau supérieur (si vous avez bien suivi, vous connaissez déjà la réponse à cette question…) mais surtout, pourquoi d’un fabriquant ou d’une boutique à l’autre le prix d’une plaque avec une classification identique peut être multiplier par 5 ! 

 

 

Pour des plaques de différents niveau, on l’a déjà dit, c’est le poids qui compte. Ainsi, pourquoi la III+ de chez DFNDR proposée par La Brigade de l’Équipement est plus chère que la IIIX, pourtant deux rangs au dessus en terme de classification ? Parce que pour une III+, elle est extraordinairement légère, avec une moyenne de 1,3 kg (la IIIX approche les 3 kg). 

 

 

Et là entrent en scène les ronchons : « oui mais moi j’ai vu sur internet une plaque III+ qui fait le même poids et qui coute 5 fois moins chère… »… c’est vrai… je les ai vues aussi… Des plaques fabriquées en Asie, dont la capacité de résistance à la pénétration à un impact simple n’est même pas certaine, qui ne résisteront jamais à des impacts multiples, ou à un impact sur les bords, et qui, même si elles résistaient à la pénétration, auront un coefficient de déformation tellement important (la bosse qui se forme derrières la plaque lors de l’impact) que vous ne serez peut-être pas blessé par le projectile, mais surement par le choc et votre plaque elle-même (ce qui est en réalité bien plus dangereux). La remarque vaut d’ailleurs aussi pour les casques au passage.  

 


Deux choses sont ici à prendre en compte : la première, apprise après de nombreuses années d’expérience, c’est que dans ce milieu, le prix est (presque) toujours justifié ! Si deux articles à première vue identique ont des prix très différents, 9 fois sur 10, c’est qu’ils sont différents. Et la plus importante, une plaque balistique n’a qu’une seule et véritable fonction : protéger votre vie, rien d’autre ! Et ça, ça n’a pas de prix… 

ONI

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